samedi 30 juin 2007

Le couloir est sombre, et le sang rougeoyant,
rugissent leurs cris, leurs crocs, leur crasse,
ce territoire est leur, et cette terre est noire.
Libérez moi de leurs sangles, de leur étreinte,
ne me fauchez pas, les larmes coulent,
et leurs fourches s'alarment, ne coupez pas, non,
ne coupez pas la flamme, ne soufflez pas cette lueur.
Huez les, libèrez moi, libèrez les, ma lubie prévaut,
suivez en les dessins, dessous les vapeurs et les valeurs,
reniez ces croyances, raillez de ces créances,
prenez y mais prenez y tout.
Ne leur laissons, ne leur laissez rien, lassez les de leurs erreurs,
ne les laissez pas errer sans heure,
comptez leur le temps, et contez leur le vent,
l'insensibilité n'est jamais vaine, et que chacun vienne à l'ascension.

Grimpez, groupez, n'abandonnez jamais,
Montez en avant, hardis, ardents,

Qu'ils faillent s'user, saisir, saigner,
que les mains se crispent, que les êtres se risquent,
afin d'en embellir chaque rocher, enrichi de cet esprit,
de cet idéal.

Et luttez, luttez fort et luttez haut,
Voyez leurs ombres, voyez leurs ambres,
ils ne font qu'accroître, mais ainsi est leur cruauté.

Et dans l'ombre nous poursuivrons,
dans les l'ombre et ses lymbes nous saurons,
nous saurons à coup sur le cap vers la lumière,
vers cette douce flamme de bougie rougeoyante.
Ecoutez les, ils battent en retraite, ils buttent,
sur ce monde, sur cette nature, qui réclame son amende.
Ainsi vient le prix du tribu, ainsi naît la peine.

Ainsi les larmes changent d'yeux, ainsi les lieux déposeront les armes.
Et la douce mélodie qui nous accompagne, mélangera nos âmes et nos armes.
Là ne frapperont plus les tambours, là ne résonneront pas les labours, et les labeurs,
et cette douce symphonie, essoufflée et assoiffée,
qui jadis nous guida jusqu'au danger,
nous laissera nous abreuver de la source qui sourira.

Et je crie, et je ris, et le coeur et ces choeurs, jamais n'auront cette saveur,
suivrons nous ? sauverons nous ?

1 commentaire:

Meigetsu a dit…

La lueur ne s'éteindra pas, nos mains la protègerons de leurs souffles, de leurs râles.

Très beau texte qui deversse une foule de sentiments à chaque ligne lue. Une belle peinture surréaliste, en mouvement qui nous emporte completement dans un autre monde, violent mais pas inquietant.
Bravo ^^