dimanche 20 juillet 2008

Hunderts Mal

C'est ainsi, et toujours ainsi, quand la lune est ronde, la brise frémissante et le silence cajoleur, que la vraie intimité se fait, entre moi et moi même. D'une seule et une seule perception, sentiment, tout échange et me pousse vers le puit au fond duquel j'arrive à me mirer.
Quel sentiment délectable de pouvoir, ne serait-ce qu'un instant, dans une vie, de pouvoir se contempler dans l'infini, dans l'insondable.
C'est toujours dans ces moments que Dame Conscience frappe à la porte de mon appartement, amenant avec elle son lots de riches miroirs dans lesquels je peux à loisirs dessiner mon reflet, les tréfonds de mon âme.
Ainsi, je suis là, mes yeux ne savent plus où se diriger, bercés par le chaleureux chant de la déesse, dont l'ineffable beauté et l'innocente pureté n'ont pas d'égal, et les cris, les effroyables cris de la bête, celle qui hante mes plus abominables obsessions.
Ainsi, je ne sais, je ne sais pas si je dois crier à la lune pour chasser ces tourments qui l'accompagnent, ou bien la prier de me laisser céder aux célestes poésies.

Ainsi est là tout le malheur de l'homme dans sa plus profonde intimité, le simplissime choix entre ses peurs et ses angoisses qu'on aimerait chérir pour leur sentiment de certitude, et l'onirique réalité qui se tient parfois devant nous, et devant laquelle tous nos membres se pétrifient de la peur, de la peur que tout ce à quoi on pourrait tenir ne soit retenu que par un mince fil que le destin, de ses doigts habiles, pourrait couper à n'importe quel moment ..

Ô Lune..

3 commentaires:

SAATI N' OUROS a dit…

Oyé, me reconnais tu ? Je suis la Déesse Ishtar, venue au croisement de ton destin, as tu fait tes choix?

Meigetsu a dit…

"Il ne sert de rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre."
F.Mauriac

heaven a dit…

Je ne suis pas indifferente ...