Le lieu : un immense plancher dans l'obscurité quasi totale
Le moment : la nuit et la pénombre, qui envahissent toute couleur, toute vie.
L'être est agenouillé.
Les poings frappent le sol, rageusement.
Ses bras se lèvent, opposés, les poings tendus, les yeux bandés.
Lentement, la musique, l'air, s'élève, et ainsi naît cette danse.
La bouche est grande ouverte, les cordes palpitent, rien ne sort, rien n'est dit, rien n'est vu.
Et cette danse, cette danse, les jambes tremblottantes qui se dressent, le corps qui se raîdit.
Er la musique s'amplifie, s'emporte, emporte.
Quels mouvements grâcieux, quelles courbes parfaites.
Ainsi est l'être, ainsi est le poète.
Le foulard s'envole, les yeux s'ouvrent
"contemple ta grâce"
Ressens chaque vibration de ces notes, chaque frémissement de l'air, vis cette symphonie.
Et le corps se courbe, saute, tourne.
Tous ces gestes, tous ces déhanchements, tous ces appels
Tout est poésie..
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