Les coups pleuvent sur les portes qui se claquent seules, le noir a pris possession.
On est seul, dans cette pièce sans meubles, à chercher comment allumer cette putain de chandelle.
Les murs sont muets et ne renvoient pas l'écho de nos propres cris, de nos propres hurlements intérieurs, on a beau gratter les pierres, user nos doigts sur leur lisse froideur, rien ne vient, rien ne s'entend.
Perdu avec soi même, rien ne prend forme, rien ne prend vie, les peurs, les joies, toute émotion fuit, rien ne se meut.
On a beau marcher, courir, marteler le sol qu'on ne crée aucun bruit, aucun pas, aucun grincement, confiné dans ce minuscule espace sans fenêtres.
D'ici, rien ne s'échappe, rien ne sort, et les longues distances parcourues en long et en large ne changent pas la donne.
On est seul, dans le noir, et la chandelle couchée sur le papier reste vierge, la plume sèche.
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