dimanche 3 juin 2007

Let's play : There

Ivresse montante, inhalations multiples.

Quatre murs, un sol, un plafond
Un lit

J'ai beau la déformer dans tous les sens, je ne peux renier les futilités,
ces petits instants insignifiants où on pense pour soi, par soi, où personne n'est concerné.
J'aime ces moments, ces moments inutiles,
comme j'aime à imaginer les murs s'élever, s'éloigner, repoussés d'un geste.
J'aime à ouvrir ma porte et à plonger dans l'eau turquoise,
une eau si pure qu'on y prendrait plaisir à s'y noyer.
L'ivresse bon dieu, Baudelaire avait pathétiquement raison.
Et je cours, et je remonte le temps et les rues, et je dessine ici et là, partout, des horloges que je bloque, et je fige le temps.
Et tout s'empresse d'entrer dans le couloir que je laisse derrière moi,
et que naissent les arbres et la verdure,
et qu'à chaque foulée naisse un arc-en-ciel, et que ses couleurs emplissent ce monde gris et terne jusque dans ses recoins les plus cachés.
Que les photos jaunis retrouvent leur teinte d'antan, que les pierres comblent leurs fentes, que le bois reverdisse,
Ce ciel est si bleu, et ce soleil si chaud, et ces éclats de rire si mélodieux.

Quel paradis, que tout s'emballe, que tout se lance, que tout éclate, que tout court, saute, vole.

Que ce son ne cesse jamais.

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