dimanche 6 janvier 2008

Télégénique - III - La Joie

Triste fruit que celui qui ne se contente pas d'apporter que sa fraîcheur sucrée, et l'amertume en tisse souvent sa fine couverture.

Buste droit, regard dans le vague, dans le vide. Le coeur gros et les mains vides, le désarroi est venu nous affranchir de sa gabelle. Même shéma, mêmes icones, l'histoire qui devient rengaine, à force d'habitudes et de sempiternelles répétitions. Merde, encore une fois, encore pour moi. Et sous son souffle, à travers ses trompettes, il nous targue à nous remettre en selle, à tout regagner. Ces coups du sort nous laissent désireux, négligés et nostalgiques, un peu comme la fin d'un film qui nous transcendait. Le générique de fin. "Il faut quitter la salle, monsieur". Et la seule porte, comme dans toutes ces sordides passades, est toujours la seule qui resplendit dans l'obscurité où on se trouve plongé. Seulement, on sait déjà ce qui s'y cache, derrière cette putain de cochère, toujours ce même fiacre qui nous ramène aux mêmes endroits, aux mêmes situations, en nous laissant, avec une bonté malsaine, l'occasion de nous retrouver, de voir ce qu'on a pas remarqué la première fois, ni la deuxième, ni toutes ces autres fois où le marchand de sable en a eu marre de nous laisser rêver. Ainsi la route est à reprendre, encore une fois dépossédé, encore une fois .. avec un pas plus lêger. Qui sait..

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