jeudi 19 avril 2007

Albida Nocte

Ca peut arriver n'importe quand, n'import'où, mais ça arrive. Parfois.

Parfois, on marche, on se faufile dans des ruelles, avec un but bien précis, on les arpente, les découvre, les emprunte et les traverse.
On erre, la tête perdue dans les pensées.
Puis soudain, au détour d'un coin, au passage d'un angle, la persuasion inconsciente, le besoin de s'arrêter.
S'arrêter, pourquoi ?
Pour le voir, pour le ressentir, pour distinguer ce qui frappe subitement.
Et là, en ce moment précis, en cette seconde perdue, inqualifiable, tout prend un sens.
Les parfums, les sons, les paysages, la chaleur, le vent, tout se mêle.
Tout se mêle en un spectable totalement omniprésent, une scène savamment orchestrée, tout s'harmonise, dans les moindres détails.

C'est édifiant.

Puis, on reprend sa route, en s'interrogeant sur le besoin de constater quelque chose d'incontestable, on traîne dans ses pensées, quelques secondes, quelques minutes..

Puis un dernier regard vers le ciel, pour s'assurer ce qui est quasiment palpable, et la confirmation ne se fait pas attendre.

Cette harmonie constante, cet agencement naturel du monde environnant, l'intégrale du décor qui se meut en protagoniste, l'évidence est là.

L'inéluctable printemps est enfin apparu.

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